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L’Ecole du Mystère, Philippe Sollers

Editions Gallimard, 2015

mardi 10 mars 2015 par Alice Granger

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Dans ce livre, nommé roman, Philippe Sollers nous raconte une histoire qui nous fait entendre pourquoi les Fanny, c’est-à-dire chaque « partenaire de cette liaison expérimentale » mais qui en réalité « n’est personne en particulier, c’est un condensé de rencontres », ces femmes en « opposition génétique à mon égard », en opposition avec cet écrivain qui « Je ne suis pas de mon temps, je ne fais pas de portraits sociaux », ne ressemblent en rien à la sœur Manon, ni à la tante Odette, avec lesquelles autrefois il a pu explorer son corps en même temps qu’elles exploraient le leur. A prime abord, ces jeux avec Manon, au fond du jardin, dans la chambre, à l’arrière d’une voiture, semble à la fois incestueux et vicieux. Pourtant, tandis que dans le sillage de la maladie le futur écrivain, très jeune, apprend déjà à échapper à ce qu’on lui demande de devenir c’est-à-dire se préparer à entrer dans l’esclavage salarial et dans la logique de la reproduction humaine, une autre perspective s’ouvre avec une curieuse éclosion des sens du corps, une mémoire absolue, pas vouée à servir à bien réussir dans la société, mais sans pourquoi, comme ça, éclosion de boutons de fleurs, mélodie qui enchante des instants, sensations suaves et coquines qui sauvent des intervalles qui n’ont pas de sens dans la gestion économique et reproductive des vies. Le miracle, c’est que l’échappée du corps du jeune garçon par le biais de la maladie fréquente qui le retranche, au lit, d’un destin normal pour sa classe sociale, écrit pour lui, a une complice inattendue, la sœur Manon de deux ans plus âgée, qui s’amuse en se laissant bourgeonner elle-même à amener à la même éclosion sensuelle son frère, pour rien, juste une sorte de pied de nez à la normale maturation sociale et sexuelle d’un jeune homme de bonne famille. Deux corps, celui d’une fille, celui d’un garçon, proches parce que frère et sœur, parce que mis en présence par le temps familial au moment de leur éveil singulier et sensuel (sexuel) à la vie, trouvent l’entrée d’un autre temps, secret, la porte bleue de l’Ecole du Mystère, dans une sorte de résistance à tout ce que la vie normale et réussie attend d’eux. Se présente une autre sorte de couple, apparent frère et sœur juste par ce lien que constitue le choix résistant du corps à se vivre, se découvrir, pour rien d’autre, ressources fabuleuses des sens, transsubstantiation, miracle du corps vivant qui joue de ses cordes. Bien sûr, il faudra aller de l’autre côté, là où se rencontrent les Fanny, mais l’écrivain, qui ne méprise pas cette histoire d’autrefois, qui considère « au contraire, que sa pauvreté est d’une richesse folle ratée », n’est sûrement pas de ceux qui se résignent « à ne pas poser une seule vraie question. »

Face à chaque Fanny, le narrateur oppose Manon, ou la tante Odette, des femmes autrement libres, maîtresses de cérémonie d’une subversion pas du tout au service de la norme et de la morale, qui ne se situent pas, et c’est rare, dans la logique de la gestion de la vie et de sa reproduction. Avec Manon et Odette, s’ouvre, derrière, une autre vie, où les corps goûtent à autre logique. Le coup de la censure morale pourrait tomber avec l’accusation incestueuse, et puis on a la surprise d’entendre une sorte de curieuse innocence, une légitime éclosion des corps, des sens, aussi bien le corps du garçon que celui de la fille, en même temps, à égalité, tout ceci bien loin de ce à quoi ils sont censés servir de l’autre côté, celui de la logique de la reproduction et de la gestion mercantile de la vie. Ce qui est étonnant, c’est que ce soit une fille qui fasse écho à la voie de l’évasion que trouve le jeune garçon par la maladie. Une sœur ! Mais une sœur, dans une définition audacieuse et nouvelle, c’est une femme avec laquelle il ne sera jamais question de se reproduire et d’avoir donc une bonne place dans la logique esclavagiste du travail. Cette sœur, c’est une future femme qui, elle aussi, dans cet intervalle libre avec son frère, échappe à son destin de reproductrice et de pousse au travail. Elle n’est là qu’avec son corps donné à la vie, avec ses sens, et sensible à la nature et à la présence de cet autre, ce garçon, qui est aussi son frère. Elle s’amuse de ses sens, et de titiller en maîtresse de cérémonie très précise, vicieuse même, ceux de son frère. Ils sont à deux d’une liberté époustouflante. Audacieuse. Inconvenante. Ecole du Mystère. Transsubstantiation. Le corps et le sang se transforment en vin, en plaisir des sens. Personne, dans l’enfance, ne les remarque, ne les soupçonne. Sauf peut-être la tante Odette, une complice. La fille et le garçon s’échangent, dans leurs jeux secrets, l’accès à leur propre corps, qui échappent à ce à quoi ils doivent servir. Philippe Sollers évoque des scènes d’enfance où les corps jeunes sont d’une liberté folle, qui s’explorent. Qui nous ramènent à la mémoire des scènes anciennes, dans des intervalles sans pourquoi, où nos corps nous offrirent des surprises, mais que la société nous commandait de taire.

« J’apprends très vite, avec des femmes plus âgées que moi, ce que peuvent être des baisers ‘comme des cascades, orageux et secrets, fourmillants et profonds’ ». « Pas de doute, je respire, je suis, je pense, je sens, je dors, je rêve. » Le garçon se sent vivant, là, maintenant. « Je me transforme soudain en mémoire. » Le corps vivant se constitue de ces expériences d’éclosion, incarnation, sans autre pourquoi, miracle. Les « Fidèles d’amour », ça oui, ça signifie quelque chose !

« Vous faites semblant d’aimer la ‘Nature’, mais en réalité, tout en protestant mollement, vous l’usez, vous la pillez, vous en abusez sans arrêt. Mais le narrateur se promène dans la Nature, et ne croit pas qu’elle soit possédable, au contraire telle un mystère elle se dérobe et il aime ça : « Je me balade dans la Nature, je constate qu’elle aime à se dévoiler, mais je ne peux pas m’empêcher de penser que, peut-être, elle ruse. ‘La Physis aime à se cacher’ dit un vieux Grec. Il n’est pas impossible que plus elle est fouillée, plus elle disparaît. La Nature se déploie, la Physis surgit et se retire, le ‘mystère de la foi n’existe pas pour les anciens Grecs, à moins de les écouter de plus près. » De plus près. Le corps du narrateur se pose cette question. Vos voyez que le corps s’éveille d’une toute autre façon, hors surveillance, libre. « Certaines rencontres en dessinent la possibilité, mais nous entrons ici dans la poésie, dans l’art… le roman… un tout autre roman, en plein 21ème siècle, et qui fait exploser l’espace, la vie, la mort, le temps. »

Dans ce roman, Philippe Sollers nous raconte donc comment, très jeune et toujours, il apprend « à ne pas être d’un seul côté, mais aussi de l’autre. » C’est pourquoi d’un côté il y a Manon, Odette, et de l’autre les Fanny, qui le voient « comme une anomalie insupportable », bien sûr ! Les Fanny voudraient, mais en vain, qu’il soit moins ceci, moins cela, mais plus ceci et plus cela, bref le faire entrer dans l’humanité, ce qu’elles appellent « la vraie vie, les divertissements, le faux temps banal. » « Je sors avec Fanny, et elle se met aussitôt à raconter aux autres certains de mes comportements ridicules ou propos insensés plus ou moins inventés. Pour annuler Fanny, je me mets à boire. Je bois rarement quand elle n’est pas là. » Une Fanny qui voudrait bien le rééduquer, et de l’autre côté, une Manon qui invite son frère à des expériences qui vont permettre à l’écrivain de se tenir hors de portée de la volonté des Fanny de le faire entrer dans la bonne case, de le socialiser correctement. Alors, « Fanny s’ennuie avec moi ». Bien sûr, parce qu’elle ne laisse pas s’éveiller en elle la Manon que peut-être elle fut en son enfance par brefs miracles… La mère de Fanny « prend la parole dans sa voix ».

« Fanny est très occupée par sa vie de famille, ses enfants, la gestion rentable de son mari, ses amours contrariés, le bavardage de ses amies et de ses amis, ses réseaux sociaux, l’agitation et l’obligation qui s’emparent d’elle si elle a une fonction politique. » Bien sûr ces Fanny, surtout si elles sont écrivaines, vont solliciter ce Sollers si peu formatable, sans doute parce qu’elles sentent qu’il détient un secret pour vivre autrement sans jamais vraiment lui reconnaître une légitimité, c’est pour cela qu’il ironise en écrivant « Je suis un hôpital de jour et de nuit, commis aux urgences et aux désespoirs provinciaux. Je ne réponds pas, mais les Fanny insistent : moi seul pourrait les aider, les accompagner, les sauver. » Sollers leur répond implicitement dans son roman : qu’elles retrouvent dans leur mémoire la Manon que parfois elles furent peut-être en leur enfance, et ça ira mieux ! « Le plus étrange, dans cette région ultra-féminine, c’est que tous les hommes aussi s’appellent Fanny » Et oui, s’ils se sont laissés formater !

« Les pontes ne comprennent rien, mais les artistes ou les intellectuels non plus. Ils sont hostiles, à priori, à toute représentation de la contradiction. » Cette contradiction à être d’un côté et de l’autre ?

Dans le monde des Fanny, partout la rancune, la rancœur, le ressentiment, « la présence ou l’ombre d’un poison latent. » Comme si le corps ne réussissait jamais, à part pour des exceptions, à se vivre libre, comme s’il se sentait entre des mains devant faire son bien ?

« la foi suppose un corps capable de traverser le mariage du Ciel et de l’Enfer ». Nous entendons un sens nouveau à propos de cette foi, tenant à la joie du corps en quelque sorte ressuscité de l’autre côté, la certitude que c’est possible ! « La foi, contrairement à ce qu’on croit, ou qu’on lui fait dire, considère la vie comme une expérience. Tout dépend des situations, mais l’étoile est là. »

Les maladies instructives : on souffre, et puis on aime de plus en plus les jardins, les fleurs. Expériences du sport, aussi : rugby, roulades dans l’herbe, bois.

Les Fanny femmes et hommes ne sont pas curieux de l’enfance du narrateur, alors que lui l’est absolument de leur enfance, de leurs rencontres, de ce qui a fait événement. Les Fanny croient dur comme fer au pouvoir de leur apparition, et qu’avant il était dans les limbes… Quelle prétention ! Et, pour pouvoir jouer un rôle dans leur pièce, il doit les faire rire !

« L’Ecole du Mystère est évidemment le contraire de l’institution en plein naufrage. La Nature est ici le seul professeur. » Et oui, par les sens, et au sein de la Nature, le corps et le cerveau s’éveillent, ils font des expériences non inscrites dans un programme, et la mémoire s’organise. De ce côté-ci, la liberté est absolue. Ce qu’il faut entendre dans ce roman, c’est que nous sommes constitués aussi de ces expériences de l’autre côté, secrètes, même si la plupart d’entre nous a oublié, ou n’ose pas rester Fidèle d’Amour ! « J’apprends en étudiant, soit, mais surtout en dormant, en rêvant, en parlant, en nageant, en baisant. Personne ne me dit ce qui est bien ou mal. J’apprends. » Ce livre remet à la lumière toutes ces expériences secrètes que nous avons faites, et qui sont en dehors de toutes celles qu’on nous a et qu’on nous fait faire pour notre bien, pour notre confort, pour notre bonne insertion sociale ! « Le plus drôle, c’est que j’ai pu fréquenter des écoles, m’y ennuyer férocement, mais aussi faire semblant de comprendre, rédiger des devoirs et des dissertations, passer des examens, être reçu sans difficulté, avant de décrocher, et de suivre ma voie, à l’étoile. » Et oui, finalement, il aurait aussi pu être bien adapté… !

« S’obséder sur la fidélité féminine, comme si les femmes avaient sans cesse envie de baiser, est un fantasme homosexuel mâle… » Vous voyez, les femmes peuvent aussi prendre la liberté de ne pas rester à portée de mains, pour une expérience des sens en éclosion non connotée forcément par les organes de la reproduction… La majorité des femmes « se fout éperdument de la ‘sexualité’ », « Quel aveuglement chez les hommes ! Quelle naïveté ! » découverte d’un autre statut des corps, trouée vers un temps où ceux-ci ne sont pas encore récupérés pour la reproduction, où une autre sexualité, celle des sens, de leur éclosion dans la Nature et ses rencontres, peut s’apprendre ? Il n’y a pas, dit Sollers, de solution ensemble, homme et femme, « chacun et chacune doit se tirer de cette ténébreuse affaire. » A propos de la Déclaration des droits de l’homme, qui dit que les hommes naissent libres et égaux en droits, Sollers remarque que l’on ne souligne pas assez « les hommes naissent », c’est-à-dire quittent l’utérus. En effet, dans la gestion planétaire et marchandisée de la vie, ne dirait-on pas que les hommes restent à résidence dans un immense utérus, branchés bien sûr ! « Fanny n’imagine pas une seconde que les mères, à travers leurs bébés, travaillent pour la mort elle-même. »

« J’ai eu de la chance. Je suis né, dieu merci, dans une région et dans une époque sans foi ni loi, en pleine décomposition religieuse et sociale, avec une police très occupée à maintenir des apparences de sécurité. Je n’ai pas eu à subir un ‘herem’, c’est-à-dire une excommunication radicale… » Importance de ce moment où les mains, occupées ailleurs, oublient de se saisir de ce corps-là ! Nous aussi avons en mémoire ces moments incroyables où nous étions oubliés à la vie, abandonnés pour notre plus grand bien à la vie, sans que notre tête soit prise !

Voltaire, dans une de ses lettres, a écrit une phrase qui pourrait être de Sollers : « On a voulu m’enterrer, mais j’ai esquivé. Bonsoir. »

Voilà : « Bref, ici comme ailleurs, vous suivez l’Ecole du Mystère, commencée dès votre enfance. Vous devez beaucoup, davantage que vous ne l’avez jamais dit, à votre sœur, Manon, cette petite salope sublime. Vos jeux avec elle avaient lieu au fond du jardin, en début d’après-midi, dans la petite baraque en bois des jardiniers, sous les arbres. » Voilà, retour au commencement, explicite. Rituel imposé par la maîtresse des cérémonies, pour le débarrasser « pour mon bien, de cet organe parasitaire et gênant. » C’est, écrit Sollers, affreux, dégoûtant, excitant, infernal, paradisiaque, mais, surtout, c’est définitivement le contre-poison pour tous les poisons Fanny ! « personne n’est au courant, on invente une pureté nouvelle dans l’obscénité. » Si on savait tous les jeux secrets de frères et sœurs… ! La visite médicale… Manon se joue de la morale, qui devient source d’excitation à l’infini. Une vicieuse cruauté de Manon, mais étrangement pure… Jeux secrets d’enfants, qui sans doute ont écouté les adultes, et rejouent, seuls, d’autres versions de ce qu’ils ont entendu… Mais ces parties secrètes sont-elles des fantasmes ? « … toutes ces aventures fantasmées sont d’une grande douceur. »

Echapper à la surveillance Fannymiste universelle : « Manon a deviné ça dès notre enfance. Elle a continué à m’explorer tout en s’explorant. Connais-moi comme toi-même. » L’apprentissage des enfants peut être très autre que ce qu’en pensent les parents !

« Etre à sa propre disposition se compose minute par minute, le grain du silence décide de tout. » Ecriture comme sport de haut niveau. Ne pas oublier une seconde cet autre que l’on est, de l’autre côté ! « Une mémoire ample et précise vous guide. » « Manon vous prend la main, vous échappez à la propagande de mort. » « Manon, mon amour, ma sœur, comment avons-nous fait pour échapper aux pendules ? » Une porte bleue. L’horloge enchantée. Comme le titre du dernier livre de Julia Kristeva ! « Manon et moi, on est loin. »

Nous voyons Sollers s’approcher de plus en plus du temps d’enfance, jamais quitté, mais dans ce roman devenant plus ouvert. « Je me retrouve de plus en plus souvent, comme en rêve, dans la chambre d’autrefois, là-bas. Je vole dans les escaliers, je forme la porte à clé… la maison a disparu depuis longtemps, tous les habitants sont partis ou morts, mais l’ensemble persiste à durer encore, en plus fort. » « Manon va entrer dans quelques minutes ». « J’ai oublié de parler de ma tante Odette… l’initiation la plus poussée et très surprenante… Voilà mon éducation de garçon : Manon, Odette. Grâce à elles, je ne me sens pas tenu de mourir. » « Le mot ‘inceste’ n’a pas de sens pour nous, pas plus que les désignations conventionnelles de ‘frère’, ‘sœur’, ‘famille’. On ne parle jamais de l’histoire de notre famille. » Oui, ce sont des histoires de corps qui font librement des expériences avec leurs sens, et qui se trouvent dehors, nés, dans la nature. Les mots ‘inceste’, ‘sœur’, ‘frère’, ‘famille’ ont un sens dans la logique de la reproduction et son interdit d’endogamie, mais lorsqu’il est question du corps singulier en train de découvrir la vie par ses sens, c’est autre chose, aucun lien de parenté ne peut aliéner une éclosion qui part de l’intérieur en rythme avec l’extérieur. « Je m’aperçois que toutes les femmes que j’ai aimées sont devenues plus ou moins des sœurs. Ce sont des approches de Manon. » Elles ont retrouvé en elles la Manon ! Horloge enchantée ! « La Nature aime à se cacher, de même que les vices enfantins qui résistent à tous les dressages. Heureux les enfants vicieux, sournois, dérobés, intenses. Heureux ceux qui préservent leur intelligence de l’insouciance ! »

Voilà, plus précisément que jamais, un écrivain, Philippe Sollers, qui nous invite de manière brillante à redevenir des enfants qui résistent aux dressages, à retrouver nos jeux enfantins purs par-delà le vice apparent, par lesquels l’expérience d’une autre sexualité fut possible avant d’être, si souvent, forclose !

Alice Granger Guitard



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