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A vous tous, je rends la couronne - Catherine Ysmal
lundi 23 juin 2014 par Xavier Lainé

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En la grande coulée, jaillissent les mots

A propos de « A vous tous, je rends la couronne », de Catherine Ysmal, Quidam éditeur

Je lis. Que dis-je ? Non, je dévore ! Et voilà qu’en si peu de temps les mots se jettent à l’eau, mes yeux les arrachent de leur lit de pages et me voilà en incandescence.

C’est une quête toujours qui nous parcours l’échine et nous laisse frémissants sur le chemin de nos attaches.

Tu passes ta vie à côté, mais ne sais rien du trou que va causer le départ. Celui-là, nous le savons tous qui attend là, au bout du chemin. Mais ce n’est que l’ultime porte refermée que nous mesurons tout ce qui n’a pas été vécu.

Il faut alors laisser les mots jaillir, comme lave de la gangue du cœur. On tape du pied, on trépigne, on cherche le disparu où il ne se trouve plus. Le voilà goguenard qui vient hanter les nuits et les rêves et nous laisse hagards sur le quai de quelques pages.

Il n’en faut pas beaucoup, des pages, pour dire l’émotion et le subtil, tenter de cerner ce qui se cache toujours à nos yeux impuissants.

Toujours il vient, le père, avec sa langue déliée, nous couper la mémoire sous nos pieds hésitants. Et nos bras qui voudraient encore une fois l’embrasser ne croisent que du vide, en une grande bouffée de tendresse, mêlée aux sanglots de survivre, sur le quai, une fois les fleurs fanées.

Il faut suivre la lave des mots de Catherine Ysmal, se donner la peine de s’y arrêter, de laisser couler en soi leur brûlure.

C’est un cri qui fait poème, hors limites de toute poésie. C’est poésie à l’état brut livré à gros bouillons.

« Moi j’attends.  » Dit-elle, « J’attends que les greffons de sable que je rêve ou dorme, respire ou halète, n’articulent plus leur pouvoir.  »
Penché sur le berceau des mots, un père s’en va sur la pointe des pieds, laissant en héritage le devoir de dire ce qui jamais ne pourra s’énoncer, sinon cerné, dans la grande éruption du poème.

Xavier Lainé

21 juin 2014



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