Ouvrage publié avec le concours du Fonds Culturel National du Grand-Duché du Luxembourg aux éditions Arfuyen
mardi 7 janvier 2014 par Françoise Urban-MenningerPour imprimer
Gaston Bachelard nous l’a souvent répété au fil de ses écrits :"La voix du poète est une voix du monde". Et c’est bien évidemment cette voix née du cosmos qui nous parle dans le dernier recueil d’Anise Koltz car les "Galaxies intérieures" tissent des liens de l’homme au monde dans un questionnement qui est une fin en soi.
De cette quête qui demeure sans réponse et dont seul le poème peut s’en faire l’écho, Anise Koltz nous dit d’emblée :
Je porte en moi
un derviche
Tournant autour de lui-même
en parfaite géométrie
avec le cosmos.
Car l’auteure enfermée dans sa pensée ne peut la transcender que par la pensée. Mais ces pensées qu’elle sent "germer", "A qui appartiennent-elles, d’où viennent-elles ?" et de reprendre alors les thèmes de ses recueils précédents et de se poser toujours la même question :
"D’où suis-je venue ?", "Quel esprit m’a donné / un esprit ?".
C’est dans le poème et par le poème que l’auteure libère une part d’elle-même qui a partie liée avec notre inconscient collectif :
Les images du déluge
tapissent encore
notre mémoire,
écrit-elle. Dans un autre poème, la voix de l’écrivain nous parvient de très loin pour nous revenir telle une vague éblouissante de clarté :
L’océan d’où j’étais sortie
il y a des millions d’années
se réveille en moi
quand je t’aime.
Avec "Galaxies intérieures, Anise Koltz nous donne à entendre un cri qui saille hors du temps et de l’espace où le je s’efface derrière un moi cosmique qui nous parle du plus loin et du plus haut de nous-mêmes pour nous inviter à renouer avec notre être intime.
Françoise Urban-Menninger
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