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José Pini : De la nuit de l’iguane à la lumière
samedi 14 juillet 2012 par Jean-Paul Gavard-Perret

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JOSE PINI :
DE LA NUIT DE L’IGUANE A LA LUMIERE

Comment la sculpture a-t-elle prise sur nous, comment l’atteignons-nous, comment nous touche-t-elle ? Nous n’en savons rien. Et si José Pini ne résout pas de telles questions il sait déplacer nos points-de-vue en inventant de nouveaux rapports par le jeu des matières.

Le lieu matière se lie à celui de la pensée car le premier inquiète le second, l’enveloppe, le touche, le déploie. La notion de lieu repose ainsi la question de l’être au moment où une dynamique intrinsèque à la création rassemble l’organique et le géométrique.

A mesure qu’elle avance le travail de José Pini délivre des formes toujours plus aptes à percer le réel. Et à un autre sculpteur (Pennone) qui affirme « pour sculpter, il faut être fleuve » l’artiste corse propose un défi plus tellurique.

A travers les matériaux du monde physique se crée une poésie de l’espace. Ce qui surgit semble proche et étrange. Tout se met au sein même de la dureté à flotter, à fluctuer. Surgissent au sein même des matières les plus dures des seuils. Ils permettent de passer du visible à l’invisible là où il n’existe plus la simple satisfaction d’un fantasme voyeuriste.

La sculpture devient la nuit de l’iguane, la porte infernale où nous ne cessons de frapper avant la nuit. L’habituelle tension de la surface connaît une série de ruptures ou à l’inverse de mictions. En conséquence une telle œuvre donne à comprendre le sens de toute la sculpture contemporaine dans sa diversité. A sa manière l’artiste corse synthétise divers mouvements.

Par toutes les matières qu’il affronte José Pini plaque mais le plus souvent soulève, élève à la clarté. Il crée des empreintes et résurgences en reprenant parfois des éléments abandonnés pour les tirer de leur crépuscule. La vie tourne et se réanime par les mouvements que lui donne l’artiste face à une société sans voix mais qui pourra retrouver là une mémoire murmurante.

José Pini construit, symbolise et exhausse l’immuable succession des tempêtes que la vie fait traverser. Il nous prouve qu’une manière de résister est possible par les élévations ou les boucliers qu’il propose et qui font de ses plus grandes œuvres des « portes » adossées au vent. Il y a là tout un chemin mental et plastique fruit d’une longue quête. Et si le monde est une grande illusion, l’œuvre possède le sentiment mystérieux de toute existence.

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