vendredi 23 janvier 2015 par penvins
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J’ai relu Gran Madam’s et j’y ai trouvé d’un bout à l’autre le même intérêt qu’à la première lecture. Texte fort qui ouvre sur le sordide et prend tout de suite aux tripes, cette histoire du corps bafoué des femmes, vous perd insidieusement dans la légèreté trouble du quotidien et de l’enfance pour vous ramener lentement à l’horreur du silence des gens (d’un village) devant ce que tout le monde voit. Bien sûr, la victime ne peut être que détestée en ce qu’elle renvoie le village à sa cécité. Incapable de se défendre d’un crime cautionné par le village, la petite Marielle sera pourtant vengée laissant le lecteur abasourdi par cette fable à rebours de la pensée unique.
Il faut lire ce texte dérangeant et se laisser envahir par les interrogations qu’il suscite, le lecteur est pris dans le sens du poil et se trouve au bout du compte confronté à ses propres démons, exécuté par ceux que sa morale bien pensante appelait à montrer du doigt.
Penvins
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