lundi 7 octobre 2013 par Jean-François Ponge
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Gallimard, collection Folio Policier, 2001, 280 pp. (traduction de Pierre Château et Robert Guillot)
Charles Williams aime nous faire peur (« La fille des marais »), mais aussi nous faire rire (« Fantasia chez les ploucs »), et sans doute s’amuser par la même occasion. C’est à cette veine comico-policière qu’appartient « Le pigeon ». Une histoire de dupes, qui commence par le meurtre (pardon, la disparition) d’un banquier, en compagnie d’un bon paquet de dollars. Parti pour répondre à une annonce qui lui permettrait de vendre sa voiture, et de gagner ainsi de quoi « se refaire », une ex-célébrité du football professionnel, dont on ne saura jamais le nom, va tomber sur une jolie brune qui va lui proposer une affaire lui permettant d’aller bien au-delà de ses espérances. Jusqu’au dénouement final, qui ne surprendra pas le lecteur (dommage que le titre français dévoile la fin de l’histoire), le voici embarqué dans une galère pas possible, à la poursuite d’un graal qui recule toujours au fur et à mesure qu’il s’en rapproche. Et les femmes, dans l’histoire, ont l’air d’être de sacrées petites garces face à des hommes tous aussi crédules les uns que les autres. Une petite comédie humaine à la Charles Williams, un auteur de polars des années 50, récemment redécouvert, dont on se se lassera jamais...
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