Au moins il ne pleut pas - Paula Jacques
jeudi 8 août 2019 par Jean-François Ponge

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Gallimard (collection Folio), 2016, 352 pp.

Lola et son frère Solly, deux enfants juifs, orphelins, au bout d’une longue pérégrination loin de leur Égypte natale, trouvent finalement le gîte et le couvert auprès de Magda, une rousse florissante et enjouée, rescapée des camps de concentration et habitant la ville de Haïfa. Elle héberge aussi une mystérieuse et longiligne amie, prénommée Ruthie, elle aussi rescapée des camps mais d’un abord taciturne, qu’il va falloir apprivoiser. Le neveu, Georgie, chanteur de rues et amateur de larcins divers et variés, vient compléter le quintette, dans un quartier haut en couleurs, bruits et odeurs, majoritairement peuplé de juifs marocains, méprisés du reste de la population. Un roman cocasse, au goût doux-amer, contant les hauts et les bas de cette microsociété bien éloignée de l’actualité politique et économique de la jeune nation israélienne. Jusqu’au jour où celle-ci va rattraper nos personnages. Mais laissons le lecteur aller de surprise en surprise au gré de l’imagination débordante de l’auteure. La figure de Lola, fillette courageuse et profondément humaine, apporte une touche lumineuse à ce tableau en clair-obscur.


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