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Garde ton souffle pour le chant de la gratitude, Jean-Christophe Meyer

Choix de poèmes publié aux Editions du Sablier, Québec, Canada

jeudi 8 novembre 2012 par Françoise Urban-Menninger

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La poésie de Jean-Christophe Meyer a le goût du terroir où il a grandi. Né en 1978 à Blienschwiller en Alsace, au pied du Winzenberg où ses parents sont vignerons, l’auteur n’a de cesse de chanter et de mettre en vers la vigne qui est "laurée de perles" et de nous confier en toute simplicité
le secret de son bonheur : "Je suis de retour parmi les miens".

Dans son recueil au titre pour le moins lyrique "Garde ton souffle pour le chant de la gratitude", Jean-Christophe Meyer rassemble un choix de poèmes écrits entre 1997 et 2009. Tous célèbrent la communion de la terre et du verbe dans la joie d’être au monde. Car ce n’est pas une réponse que cherche le poète dans cette quête qu’il entreprend dans ce dialogue avec lui-même sur le chemin de l’écriture :
"Je pense un dieu invisible./ La rose serait-elle réponse ?/ Ses pétales se perdent,/ Ainsi de mes murmures/".
La réponse est donnée d’emblée dans cette nature tournée vers l’horizon qui a partie liée avec le poème. Et l’auteur de les conjuguer dans un vers en s’écriant :
"Tu te laisses aller à l’ivresse du vin et de la rime".
La grâce, à n’en pas douter, tient tout entière dans cette fusion de l’âme, de l’esprit et de ces petites choses dont l’auteur nous dit qu’elles sont
"bribes/ Eparpillées autour de moi :/ Dans la menthe à l’haleine fraîche au bout du jardin. dans le thym odorant , séché par le soleil,/ Derrière la vigne de mon père./"
Naissent alors des poèmes qui coulent limpides de clarté dans une fête toujours renouvelée où
"Les bouchons voleront et nous natterons/ Vins et rires en un seul chant/ Tu seras là/ Dans la mouillure de l’aube, / Dans la moie du poème/ Au tremblement azuréen."
Les poèmes de Jean-Christophe Meyer font songer aux textes en prose de René Schickelé dans "Paysages du ciel", les deux poètes sont de la même lignée à laquelle on pourrait adjoindre Nathan Katz, Albert Strickler, André Weckmann... Tous nous parlent comme notre auteur de "la beauté des petites choses" du "sorbier rouge à la baie éclatée", du "chardon lilas tendre et lumineux"... Autant de splendeurs qui telles "Les écaillures des nuages" sont des petits riens essentiels qui n’en finissent pas de nous émerveiller. Jean-Christophe Meyer nous fait boire à même la coupe du ciel un vin rare où les mots choisis ont gardé la saveur sucrée et lumineuse du paradis de l’enfance et dont nous ne pouvons que nous délecter corps et âme en dégustant la "Pêche des vignes gorgée de chair" ou en redécouvrant "L’obombre des sapins noirs".

Françoise Urban-Menninger



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