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L’écorce du silence, poèmes d’Isabelle Poncet-Rimaud

Recueil publié aux Editions Unicité

dimanche 25 février 2024 par Françoise Urban-Menninger

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Originaire de Lyon, Isabelle Poncet-Rimaud a vécu en Belgique et dans différentes régions de France, elle réside actuellement en Occitanie où elle poursuit sa quête poétique. Traduite dans de nombreuses langues, son oeuvre a été distinguée par plusieurs instances dont la Société des Ecrivains d’Alsace, par ailleurs le compositeur Daniel Charron a mis en musique plusieurs de ses poèmes.
Selon l’autrice, la parole naît du silence et à l’instar d’Eugène Guillevic, qui affirmait que "le poète sculpte le silence", elle écrit "(..)j’écoute craquer le bois du monde/ et son chant nourrir le feu des jours..."

Découpé en trois chapitres, ce recueil s’ouvre sur les Feuillures du silence, suivi dans un deuxième temps par A l’ombre des silences introduit par ce vers lumineux "La douleur se couche comme la nuit sur le jour" et enfin l’on appréhende
Les cordes du silence où se joue la petite musique de "l’infime des jours".
Car nul doute que sous les mots, l’on perçoit cette mélodie de l’être qui déchiffre en sourdine "leurs partitions/ sur le parchemin du temps". Le poème naît d’une faille, dans un entre-deux, voire "dans l’aigu/ de la blessure" car il a toujours partie liée avec le silence qui nous laisse orphelins de nous-mêmes face à notre échéance inéluctable.
Isabelle Poncet-Rimaud écrit "les mots butent/ sous la pierre tombale,/ basculent/ l’impossible chagrin, / débordent le temps..." et paradoxalement, le silence se met à parler par la bouche du poème et à redonner vie sur la feuille blanche à ceux qui ne sont plus. Quand l’autrice dédie ces magnifiques vers à "ses morts", elle s’adresse ainsi à eux "...derrière les voiles du souvenir,/ veille le tremblé de vos visages, / esquisse de présence/ quand s’assied l’âme/ sur le banc de nos silences".
Les très courts poèmes d’Isabelle Poncet-Rimaud en disent plus et sont bien plus profonds que de grands discours philosophiques, on les lit, les relit, on s’imprègne de leur beauté envoûtante qui fait danser nos âmes dans cette lumière radieuse et éclairante qui ne cesse de nous remettre au monde dans une parfaite symbiose avec le chant de la terre "Tu prends racine en ton jardin/ et la vie s’agenouille/ dans l’oeil vif des capucines/ Ton âme apaisée se mêle à/ la grâce souple des lauriers." ." ou encore, on peut lire, avant de se laisser envahir par le silence, "Ecoute tinter le cristal/ des mots crus/ qui gouttent/ les bonheurs/ de vivre..."

Françoise Urban-Menninger

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