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Oeuvres, tome I - Abdelmajid Benjelloun
samedi 23 mars 2019 par Abdelali Najah

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Abdelmajid Benjelloun publie son premier volume « Œuvres, tome I ».

L’écrivain marocain Abdelmajid Benjelloun a publié son premier volume « Œuvres, tome I » avec le soutien de la « Maison de la poésie » et le « Ministère de la culture », le 9 mars 2018 à Rabat. « Œuvres, tome I » rassemble dans un volume ses premiers recueils qui dataient entre 1976 et 1997. Dans ce premier volume, on trouve un recueil de poèmes, et les 6 autres constituent des ensembles d’aphorismes et d’aphorismes poétiques, comme suit : Etres et choses, le même silence./Qui tire sur les bretelles de ma respiration ?/Une mouette réveillée d’une tempête./Murmure vivrier, préfacé par Salah Stétié./Les sept cieux apparents du mot./Dogme et friandise ou pulsion de sourire./La flûte des origines ou la danse taciturne. A noter sa dernière publication "Un ruisseau de paradis"", recueil d’aphorismes, (Talence, France, Editions Le Pauvre Songe, 2019, 40 pages).
Nous avons organisé une entrevue avec Abdelmajid Benjelloun pour le plaisir des lecteurs.

De l’acte de poésie :
L’acte de poésie, je le conçois comme un maniement de mots, en vue d’exprimer ce qui me parait beau et/ou vrai. C’est la raison pour laquelle je commets des aphorismes et des aphorismes poétiques, qui sont bien évidemment différents.
L’écriture poétique et l’aphorisme :
En vérité, j’ai déjà répondu à cette question, ou du moins en partie. La poésie recherche la beauté par et/ou pour elle-même. En ce qui me concerne, par l’aphorisme ce qui me tient à cœur très souvent, c’est ce que j’appelle la « substance », soit tout ce qui est fondamental, à commencer par DIEU ; et à un niveau infiniment plus bas que celui de notre Créateur, mes textes aphoristiques sont obsédés en quelque sorte par la vie, la mort et l’amour, d’un côté ; et de l’autre, par certaines composantes de la nature, comme le ruisseau, la pierre, l’aube et le jour. Autrement, le mot me fascine au point que j’ai beaucoup écrit sur lui. Je le considère comme un miracle.
Le titre « Seuls comptent pour moi les êtres qui font preuve d’intempérance avec le ciel » :
A la vérité, il s’agit d’un aphorisme contenu dans l’un des recueils publiés dans l’ensemble. Je signifie par là que j’aime les êtres et pas uniquement les hommes –je pense notamment aux arbres- qui ne sont jamais rassasies de ciel.
Dans l’avant-propos de « ETRES ET CHOSES », vous disiez : « Je m’exerce dans ce recueil, comme un enfant, à tendre une embuscade aux choses, tourne autour de la beauté sans jamais l’atteindre, exprime l’absurde, l’injustice et la laideur et surtout essaie de montrer dans quelle mesure l’homme est un affreux innocent. » Comment concevez-vous la relation qui existe entre l’être et la chose ?
Difficile question, car j’ai peur, pour y répondre, de sacrifier aux sentiers battus et aux autres banalités. En fait, le titre du recueil est « Etres et choses, le même silence. » Ce qui est dans la réalité faux, sauf dans le cas précis où l’homme est mort. Soit une plate évidence. Mais que voulez-vous, ce recueil date de 1976, période dans laquelle je n’écrivais pas encore d’aphorismes.
Dans un article intitulé « Le poème comme combat intérieur », Jean Starobinski disait : « L’affrontement est partout, pour le poète. Autour de lui, à l’intérieur de lui, quelque chose existe qui le réprime ou qui l’étouffe, et dont il faut avoir raison. »
Je profite de votre question pour vous dire que j’étais d’autant plus familiarisé avec lui que j’ai suivi ses cours vers la fin des années 1960, lorsque je poursuivais mes études supérieures à Genève, et que j’ai lu nombre de ses livres. Je lui ai même rendu visite chez lui une fois, dans sa demeure habituelle, soit à deux pas de l’Université de Genève.
Ceci étant dit, je dirais pour répondre à votre question que j’emploierais plutôt que « affrontement » le mot « approche », tant il est vrai que, Dieu merci, tout ne nous étouffe pas. Au contraire, il y a tant à aimer dans la vie. Et justement, si le poète exprime souvent son mal-être, il n’en demeure pas moins vrai qu’en général les poètes exaltent la vie dans toutes ses composantes. Ce que je viens de noter ici me semble si évident !
Projets futurs :
Je n’ai pas de projets futurs, si ce n’est continuer, tant que Dieu me prête vie, à écrire ce qui me fait envie, pas uniquement dans le domaine de la poésie et de l’aphorisme poétique, ou non.

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