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The Queen - S Frears
vendredi 5 janvier 2007 par Meleze

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Ce qu’on n’a pas écrit au sujet de ce film c’est qu’il ne s’agit pas du tout d’un film politique, ou d’une analyse du travaillisme de Tony Blair. On y voit au contraire un premier ministre réduit à se faire le lèche-botte de la reine et entièrement acharné à reconstruire l’assise de la royauté pour ce qu’il considère être la gloire de l’Angleterre.

C’est ainsi que le film qui commence par l’expression du mépris de la reine pour un nouveau premier ministre dont elle à tout lieu de se méfier se termine à l’opposé par un Tony Blair en train de donner la leçon aux Windsor.

Ce film est donc entièrement consacré à ce qu’on appelle une question "people". Comment va-t’on réagir à la mort de Diana et comment va-t-on gérer cette période ? Cette question n’est pas inintéressante et le film n’est pas mauvais. Mais cette question est secondaire et même plutôt au 4° ou 5° rang de la vie politique, bien moins importante par exemple que le statut des Lords, les impôts des entreprises, la remontée des conservateurs ou la guerre en Irak.

Sous l’angle du fait divers ce film défavorise Blair. Bien que joliment interprété, bien que jouant un rôle qui lui est favorable on ne peut s’empêcher de confondre sa popularité avec un fait qui lui est extérieur : la mort de Diana et de l’opposer à la période de la guerre en Irak, de nouveau un fait extérieur mais qui le fait chuter chaque jour.

On ne devra surtout pas attendre du film de Frears et du scénario de théâtre qui l’inspire une idée quelconque sur le fait de savoir pourquoi le Royaume Uni grand manager du Moyen Orient pendant tant d’année s’est trouve complètement les poings liés par des conservateurs américains et ce au moment même où on s’attendait à trouver chez des travaillistes une bien plus grande indépendance de pensée. En fait découvrir Blair en admiration devant la reine Élisabeth aide à comprendre qu’il se mette à plat ventre devant Bush.

Meleze

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Messages

  • Pour moi, ce film traite d’un thème vraiment propre au Royaume-Uni. C’est "so british !!"
    En même temps, les réactions de la reine ou l’absence de réactions, le cynisme absolu de son mari, montrent la cruauté incroyable du pouvoir qui broie les plus fragiles.
    Je ne suis pas restée indifférente à cette violence feutrée qui court les arcanes de la royauté mais aussi de tout univers politique, régime républicain ou pas.

    Verra-t-on un jour un film de ce type en France ?

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