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Les valseuses de Bertrand Blier
lundi 20 février 2006 par Yvette Reynaud-Kherlakian

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• Je viens de regarder à la télévision -avec intérêt et agacement- Les Valseuses de Bertrand Blier.

Avec intérêt : la conduite de l’aventure et des personnages quasi guignolesques (seule Jeanne Moreau effleure le pathétique) qu’elle fait surgir, la maîtrise de l’image, le jeu des acteurs sont impeccables, ce qui fait de ce film un beau morceau de cinéma.

Avec agacement : la plupart des personnages sont des minables. Mais que la liberté des petits malfrats puisse -par une sorte de complaisance ironique du réalisateur- passer pour une victoire sur le conditionnement petit-bourgeois du parfait pique-niqueur, voilà qui me rebrousse le poil. Là est l’ambiguïté du film qui semble proposer une alternative alors qu’à y regarder de près, il ne fait guère que juxtaposer -avec quelques pétarades de mauvais voisinage- autour de la mangeoire commune où marinent les mêmes désirs, la digestion roteuse du troupeau et le libertinage d’une révolte viscérale. Le troupeau occupe l’espace et tue le temps. A coups de voitures volées, nos deux héros pourfendent l’espace et arrachent au temps des instants de plaisir.

Que font-ils en effet Jean-Claude et Pierrot ? une rapine par-ci, un bout de fuite par-là entrecoupés de bouffe et de baise. Leur insolence pourrait faire sourire si elle n’était aussi facilement cruelle, voire cynique ( le semi-viol de la jeune mère laitière est particulièrement pénible et son semi-consentement -iconoclaste- n’arrange rien). Leurs appétits satisfaits, il leur arrive de sentir le vide. « Et maintenant, on fait quoi ? » demande celui qui a failli perdre ses valseuses au début de l’aventure. En réponse, la boulimie de Jeanne Moreau et son suicide introduisent quelque chose comme la tentation du désespoir : la vie, ça se dégueule et ça se supprime.

Et vive la liberté !

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