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Miriam, Truman Capote
jeudi 22 février 2007 par Marisa Corbin

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Miriam est la cinquième nouvelle de Truman Capote, publiée en 1949. Lors de sa publication, l’éditeur Herschell Bricknell déclara qu’avec Miriam, Capote s’inscrivait désormais parmi les plus brillants écrivains de sa génération.

L’existence tranquille de la veuve Mrs. Miller bascule lorsqu’elle fait la connaissance d’une petite fille, Miriam. Enfant troublante qui porte le même prénom qu’elle, Miriam a l’innocence d’un enfant mais les comportements d’un adulte, capable de ruse et de perfidie. Sorcière enfant, elle s’immisce dans la vie de Mrs. Miller en y insufflant la peur et le sentiment de solitude.
« Mrs. Miller se rendit soudain compte qu’elle n’avait personne pour lui venir en aide. Elle était seule ; il y avait longtemps que cette pensée ne l’avait pas effleurée. »

Alter ego enfant, double de Mrs. Miller, Miriam est-elle une création hallucinatoire ? Est-elle un spectre hantant la veuve seule et isolée ? Les deux Miriam ne sont-elles pas une seule et même personne ?
« Comment avez-vous trouvé mon adresse ? » demande Mrs. Miller à la petite fille qui s’invite chez elle en pleine nuit. « En voilà une question ! Comment vous appelez-vous ? Et moi, comment est-ce que je m’appelle ? ».

Miriam est-elle l’enfance de Mrs. Miller ? Sa conscience ? Progressivement, cette petite fille prend possession de la maison de Mrs. Miller, de sa personne et de sa vie.
La veuve est non seulement harcelée par Miriam, mais littéralement habitée par elle.
Lorsqu’elle demande l’aide de ses voisins pour chasser Miriam qui veut s’installer de force chez elle, ceux- ci constatent qu’il n’y a personne dans l’appartement de Mrs. Miller.

Mrs Miller est-elle encore saine d’esprit ?

Plus que la folie, la mort se rapproche sournoisement d’elle. Le vieillard qui suit Mrs. Miller lors d’une de ses promenades n’est-il pas ce croque-mitaine dont on menace les enfants ?

En définitive, Miriam est-elle l’une de ces images souvenirs qui habitent l’esprit au moment de la mort ?

« Comme en rêve, [Mrs. Miller] se laissa tomber sur une chaise. La chambre perdait sa forme, il faisait noir et l’obscurité augmentait sans cesse, et elle n’y pouvait rien. »

(In Un arbre de nuit et autres histoires, L’étrangère, Gallimard, 1996)

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