jeudi 25 novembre 2004 par Catherine Nohales
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Un lieu, le simple nom d’un lieu mais ô combien mythique !
Le 36 quai des Orfèvres, c’est l’élite de la police nationale, sa Rolls Royce. N’y entre pas qui veut.
Le réalisateur de ce polar violent mais réaliste est un ancien policier qui connaît particulièrement bien la maison puisqu’il y a travaillé pendant de longues années. Il nous invite donc à entrer dans les lieux qui ont vu défiler tous les malfrats, du plus piteux au plus dangereux.
Tout démarre par la vision d’un homme emprisonné qui pleure dans sa cellule blafarde. Pourquoi ? Retour en arrière donc.
Un fourgon blindé transportant des centaines de milliers d’euros circule sur une route longeant de chics bureaux. Un commando de truands s’équipe lourdement et l’attaque avec une violence inouïe. Un mort et un blessé grave. Ce n’est pas la première fois.
Deux brigades rivales sont sur l’affaire qui déstabilise le gouvernement. Deux hommes, dont on apprendra par la suite qu’ils ont été proches, vont s’affronter : Léo Vrinks, le "patron" de la BRI et Denis Klein, celui de la BRB.
C’est un affrontement feutré, sournois entre les deux commissaires que tout oppose : l’un est alcoolique, haineux et ressasse en permanence une carrière terne (Denis Klein interprété par Gérad Depardieu), l’autre, très proche de ses hommes mais aux pulsions troubles, aux méthodes à la limite de la légalité (Léo Vrinks joué par Daniel Auteuil)
L’enjeu de cette tragédie, car il est bien question de tragédie ? Le poste de directeur de la police judiciaire qu’incarne un André Dussollier sobre, quasi mutique par moment.Alors tout est permis et c’est de ce constat que naît le malaise.
Olivier Marchal nous montre des collègues qui n’hésitent pas à utiliser les mêmes moyens que ceux des truands qu’ils traquent et combattent. Des méthodes expéditives de chantage pour obtenir les informations qui permettront de planquer le chef du gang. Un monde sans foi ni loi où tout est blafard, entre deux eaux, où les policiers et les bandits ne sont jamais que l’avers et le revers d’une même médaille. Pas de franches couleurs dans ce film mais des tons blafards qui hésitent entre le blanc et le noir, comme ces policiers toujours à mi-chemin du banditisme.
L’institution policière est également mise à mal car c’est elle qui protège des gradés défaillants et dangereux au comportement de psychopathe. Elle est lâche, couvre les pires turpitudes des hommes qui la font, qui la menacent. Denis Klein a-t-il, oui ou non, assassiné de sang-froid la femme de son rival ?
C’est un film tragique avec cependant, une lueur d’espoir à la fin. Justice a été faite mais de quelle manière...
On ne n’ennuie pas une seconde tout au long des 1h50. Les scènes d’actions sont prenantes et dynamisent le film. La mise en scène est pleine de vitalité. De plus, il y a de très belles images, toujours entre chien et loup.
C’est un très bon polar qui pulvérise les séries télévisées françaises fadasses qui n’ont pas le culot de leurs consoeurs américaines.
Un très bon moment de cinéma.
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Messages
1. > 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, 16 décembre 2004, 02:40, par daheuller
Jolie critique, décidemment...
Esthetisme pur... je dirais que 36 est entre La Balance (encore un ex-flic français scenariste !) et Heat (sans la virtuose des couleurs et de l’action) ...
Coté ambiance, il n’y a qu’à lire la presse nationale et parisienne pour apprendre que le film a provoqué l’entrée en scène -réelle- de la police des polices parce que.... de (vrais) flics ont joué aux figurants !! La boucle est bouclée (temporairement) "good cop bad cop" !...
1. > 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, 19 décembre 2004, 13:03, par Catherine NOHALES
J’ai beaucoup aimé ce film. Il m’a marquée et vous ?
2. > 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, 29 décembre 2004, 22:15, par domflo
Excélent, au niveau de Tchao pantin.
domflo
2. > 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, 7 janvier 2005, 02:00, par anakin
Un trés bon film, un film de flics, fait par un flic, quoi de plus réaliste ( et je sais de quoi je parle je suis de la maison !!), 2 grands acteurs pour 2 grands roles,enfin a VOIR ABSOLUMENT. ( et meme a revoir !!!)
1. > 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, 9 janvier 2005, 21:33, par Catherine NOHALES
Je vais aller le revoir car il m’a vraiment plus !!
3. > 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, 13 juin 2005, 11:42, par LILU
Moi aussi j’ai adoré !!! Cependant, le Film s’inspirant de faits réels, quelqu’un pourrait-il me dire où trouver des informations concernants les évènements relatés dans le film ? Merci d’avance.
1. > 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, 19 juillet 2005, 20:24, par Catherine NOHALES
Tapez Dominique Loiseau sur un moteur de recherche. Il fut le policier incriminé dans cette histoire glauque.
Bien à vous
2. > 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, 30 avril 2006, 13:33, par URTY
simplement il faut lire le bouquin relatant les évènements qui ont touchés Dominique LOISEAU, un véritable flic du 36. L’auteur du livre est michel NAUDY, journaliste. Lire également de cette auteur " confessions d’un policier braqueur" racontant l’histoire de Pascal JUMEL, un autre véritable policier.
4. > 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, 18 juin 2005, 23:37, par titi
moi aussi je voudrais connaître la réponse à la question de LILU ! Merci
5. > 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, 26 juillet 2005, 00:41, par Eric Lafon
je ne partage pas la critique quand elle tend à rapprocher voyous et flics, dans leurs méthodes. Vrinks se fait avoir par Cillien, il a grand tort de se taire et de ne se confier à personne. Concernant Klein, sa quête absolu de la promotion et du pouvoir l’amène à franchir la ligne rouge. Mais l’un et l’autre ne versent ni dans le vol ou l’assassinat. Quant Vrinks et ses collègues se font le violeur, ils ne le "fument" pas, ils ont recours certes à des méthodes répréhensibles mais encore une fois distinctes des methodes des deux frères qui tabassent et violent Mylène Demongeot. En revanche je partage la tonalité globale de la critique. Un film noir, très noir, où l’on nage effectivement en eaux troubles. Marchal nous montre une police où règne aussi le silence, la trahison, les petites lâcheté, la jalousie, la convoîtise, mais aussi l’amitié virile, la tendresse (titi), la confiance, une certaine humanité (Auteuil et Demongeot). Je ne connaissais pas Marchal. J’ai vu le film au cinéma, et je me suis acheté le dvd. Excellente image, son impeccable. Le deuxième dvd "Qui veut la peau d’Oliver Marchal" est très bien fait et détonne avec ce type de produit. On découvre un Olivier Marchal à la fois très macho et homme au coeur tendre, un chieur de première et quelqu’un très humain dans ses rapports avec les autres. Une vrai modestie et un talent certain. C’est clair je suis littéralement tombé en sympathie pour le bonhomme.
6. > 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, 6 septembre 2005, 08:37, par Alain Clap
J’avoue ne regarder que très rarement des films français ,mais ce lundi 5 septembre rien d’interessant à la TV , j’achète sur "kiosque" 36 quai des orfèvres !!!!! 5,90 euros pour 10 minutes de film....car je n’ai pas pu supporter plus !!! Des dialogues inaudibles la plupart du temps vraisemblablement à cause d’une musique omniprésente, des gros plans , des gros plans et toujours des gros plans,des scènes dans Paris au petit jour sans une voiture !!!!!
aucun figurant , du moins dans les 10 premières minutes......laissons ce genre de cinéma aux américains , ils savent faire, pas nous !!!
Quelques jours avant est passé sur le cable ,un film avec Andy Garcia contant l’histoire d’un jeune procureur et de son père policier, sur le thème de la justice et des magouilles policières....M. Marchal aurait dû le regarder , celui-là ou un autre d’ailleurs , avant de commettre son film.
1. > 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, 23 mars 2008, 22:53, par buckyblecheirt
T’es un grand malade. Je doute que tu ais regardé même les 5 premières minutes de ce film. Des dialogues incompréhensibles, dis tu ? Arrête de boire des alcools forts ou de fumer des cigarettes spéciales. Ce film est excellent, c’est un grand un film sur les flic fait par un ancien flic et inspirée d’une véritable histoire qui a défrayé la chronique judiciaire et pourri la vie de la BRI et de la BRB des années durant. L’origine de cette histoire remonte au dernier braquage imputé aux gang des Postiches en janvier 1986 Rue du Dr Blanche dans le 16ème Arrdt, départ de la fronde des policiers du 36 Quai des O. suite au comportement psychopathe d’un commissaire. Certes les américains sont trés forts et aucune série policière française n’égalera jamais "The SHIELD" mettant un policier véreux en avant mais restons impartial, les 2 films d’Olivier Marchal font partie des meilleurs du genre. Sors de ta campagne.
2. > 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, 22 février 2009, 14:28
Je ne suis pas d’accord avec vous quand vous affirmez que jamais aucune série française n’égalera les séries américaines.
On n’est pas encore tout à fait capable de faire comme les scénaristes américains parce que tout simplement nous manquons d’audace et que les patrons des grandes chaînes sont frileux.
Il faut oser, c’est ce que je pense.
7. 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal, 21 février 2009, 20:01, par Vondt.
En tant Qu’EX Braqueur,et toujours Fiché au Grand Banditisme, malgré ma Vié rangée.
j’ai Trouvé ce film, pas mal, mais qui aurait d’apres son Casting et ses moyens, pu donner un bien meilleur résultat.
moi Perso, je trouve un Parallele avec l’Histoire des Postiches, ou un Policier avait perdu la vie, a cause de la guerre des services.
je vois aussi une tentation du réalisateur de vouloir égaler le Chef D’Oeuvre de Michael Cimino (Heat).
La scene dans le repere des malfrats pres de la voie ferrée, tiend de l’absurde voir de la bétise.
Remarquez, quand on voit l’évasion de Moulin Yseure, la BRB ou la BRI peuvent Dormir tranquillent...
et certains, peuvent laisser leur imagination, a des Scénars pour faire frémir la ménagere, ou les jeunes femmes en manquent de sensations...
Ceci dit, il n’y a pas que des bras cassés non plus, car le Gang des Pantheres Roses, les Flics qui les arréterons, sont pas encore de ce monde...
Car a force de barbotter dans les bars Glauques ou Gores, a Fréquenter des indics peu Fiables, les Truand de Haut Vol, ont des jours tranquilles devant eux.
a Force d’avoir les meme habitudes de bosser, ca meme a pas grand chose...
Mais bon, je précise tout de meme a nos chers Policiers, que la Mere Des Bras Cassés,ne vous oublie pas... et ceux la, pour les appréhender, c’est pas bien Compliqué.