mardi 18 avril 2006 par Catherine Nohales
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Bleu de chauffe est un roman rude qui décrit vertement, sans fioriture aucune, les moeurs de voyou du monde du bâtiment.
Un monde qui exploite sans vergogne les plus faibles, les moins à même de se défendre contre les prédateurs du système. C’est un univers cynique, où tous les coups sont permis. Le capitalisme le plus brutal, le plus inhumain y est à l’oeuvre. Comment survivre dans cet univers ? Comment ne pas se laisser détruire ?
C’est un roman pète-sec qui ne perd pas de temps. Un roman énergique, vivant qu’on lit d’une traite. Une seule. Le narrateur fait mouche à chaque fois. Il vise Dolto, le patron véreux, l’ajuste et tire une salve d’images toutes plus percutantes les unes que les autres. Voici le début :
"Mon patron s’appelle Dolto. C’est un petit homme suave d’une quarantaine d’années assez rond à l’extérieur mais géométriquement pourri et sans pitié à l’intérieur."
S’en sortir par l’écriture, la seule issue possible.
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Messages
1. Bleu de chauffe de Nan Aurousseau, 25 février 2007, 13:31, par E.AUFFRET
Je viens de découvrir l’auteur Nan AUROUSSEAU grâce à une émission de France Inter "Le masque et la plume" : j’ai retenu l’enthousiasme des critiques à propos du 2ème livre attendu avec impatience, leur gaîté et leur rire.
En librairie, j’ai vu le titre "Du même auteur", 15, 50 €, je me méfie quand même des critiques des journalistes, je me rabats sur "Bleu de chauffe" en poche : c’est moins cher et puis faut commencer par le début.
Et justement le début c’est super, drôle, vif, je me marre, ça cause comme dans la vie, c’est OK.
La fin j’ai ressenti de l’inachevé, ça me laisse sur il manque quelque chose, ça me parait un peu inabouti. Bon compte tenu du début c’est vrai que je ne me suis pas ennuyée et si la fin est moins bonne, j’ai quand même passé un bon moment. Conclusion : "Eddy sois bon".
Hier, j’achète le 2ème bouquin "Du même auteur". J’en suis à la moitié (commencé ce matin). Je l’ai quitté pour voir si sur Internet, il y avait des enthousiastes lecteurs.
Pas vraiment trouvé mais je ne sais pas trop comment ça fonctionne ces commentaires et comment on les partage (j’ai besoin d’aide).bon, je vais retourner à la lecture. Je suis à la page 105 (je ralentis un peu ma lecture parce que j’ai conscience d’être dans la dégustation). C’est du bon, ça me rappelle des bouquins comme "elles s’en rendent pas compte" de Monsieur B. VIAN, et/ou "la dame dans l’auto avec un fusil et des lunettes" de S. JAPRISOT. Il y a du rythme, du souffle, des palpitations dans soi quand on lit.
C’est bon, vraiment. Merci
2. Bleu de chauffe de Nan Aurousseau, 14 novembre 2007, 09:54, par John Besch
Il me semble qu’avant d’être un capitaliste, Dolto est surtout un truand.