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Molière, ou l’histoire d’une imposture
lundi 22 septembre 2008 par Berthoux André-Michel

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A quelques mois d’intervalle viennent de paraître deux ouvrages attribuant la paternité des pièces parmi les plus célèbres de Molière au plus grand des tragédiens français du XVIIème, le dénommé Pierre Corneille lui-même.

1ère partie : une biographie contestée

Le premier de Denis Boissier , L’affaire Molière, la grande supercherie littéraire  [1] est élaboré comme une véritable enquête, s’appuyant sur une importante bibliographie dont les auteurs vont de l’époque de Molière à nos jours, sans oublier l’écrivain et poète Pierre Louÿs qui, en 1919, déclarait en précurseur de l’affaire Molière dans un article paru dans Le Temps et intitulé “L’auteur d’Amphitryon” [2] : « Il est évident que Pierre Corneille domine toute la vie de Molière, qu’il a collaboré à plusieurs de ses pièces, et que l’une d’elles, Amphitryon, est tout entière de sa plume, si l’on néglige quelques “interruptions” très faciles à détacher et quelques rares fragments de scènes. Ce n’est pas le style de Corneille, c’est la signature de Molière qui a besoin de preuves ».

L’auteur reconstitue minutieusement la biographie souvent peu flatteuse de notre gloire littéraire nationale : Jean-Baptiste Poquelin, ce fils, petit-fils et arrière petit-fils de marchands tapissiers n’aura été qu’un mari jaloux et cocufié, un piètre comédien, un plagiaire fortuné recherchant la célébrité, le bouffon du roi Louis XIV et un individu incapable d’écrire une ligne sans faute d’orthographe. Une vie si peu reluisante que j’ai eu bien du mal à retrouver le Molière, celui dont on dit qu’il a écrit les comédies les plus géniales de toute l’histoire du théâtre français, de mon adolescence au collège. A sa mort, on ne retrouve à son domicile aucun manuscrit, aucune correspondance, aucune dédicace. Nous ne possédons de cet immense homme de théâtre que deux quittances en tout et pour tout, de trois et quatre lignes, au bas desquelles apparaît la signature “Moliere” et dont beaucoup d’experts estiment que ce sont des faux. Bref, tout aurait disparu comme par enchantement alors qu’il était au sommet de sa gloire et que ses proches auraient pu tirer un gros bénéfice de ce précieux magot s’il avait seulement existé. De son éducation, de sa scolarité, nulles traces. A-t-il pu réellement faire des études, s’interrogeait Voltaire, alors qu’il est resté durant 14 ans dans la boutique de son père. Voilà un génie dont la formation littéraire demeure une énigme, qui jeune homme passait ses soirées et souvent ses nuits à boire dans un cabaret parisien : La Croix-Blanche, que jamais personne n’a vu écrire, qui lorsqu’il aura en charge une troupe de théâtre, ne cessera de faire le pitre sur scène, et préfèrera la vie mondaine de la cour à la solitude de son cabinet d’écriture et pour cause, il est plus que probable que Molière, le fameux

Molière n’a jamais écrit une ligne.

Conclusion à faire mourir un moliériste d’une apoplexie.

Grâce à l’argent reçu de son père, J-B Poquelin fonde en 1643 - il a alors 21 ans - avec Madeleine Béjart, dont il épousera la fille Armande, et quelques autres, une compagnie théâtrale parisienne, “L’Illustre théâtre” (qui déménagera en 1661 au Palais Royal par ordre du roi). Peu après, sous l’impulsion de Madeleine la directrice, la troupe s’installe quelques temps à Rouen, alors la deuxième ville de France, juste à côté de la maison de Pierre Corneille. Elle interprète les pièces du célèbre tragédien encore tout auréolé de l’énorme succès de sa tragi-comédie, Le Cid (1637). C’est le début d’une lente mais fructueuse collaboration (c’est à cette époque que Corneille offre à Poquelin son pseudonyme : “Moliere”) entre le comédien et le poète qui se retrouveront plus tard à Paris pour ne plus se quitter. La gloire et la reconnaissance dont jouit Corneille ne lui donnent pas pour autant une aisance matérielle. Avec la mort de Richelieu en 1642, il perd son mécène, et ne touchera plus de pension à la suite de sa disgrâce auprès de Mazarin en 1651. Les tragédies ne font plus véritablement recettes et il ne peut, lui, l’immense tragédien, raisonnablement signer des comédies de moeurs et encore moins des farces. Père de six enfants, il a besoin d’argent. Un pacte secret aurait alors pris naissance. Corneille écrira les pièces de Molière dans le plus strict anonymat, et en contrepartie ses pièces continueront d’être jouées par la compagnie. Le premier opus de cette coopération, « L’étourdi », date de 1658 [3]. La carrière d’écrivain de Molière est dès lors lancée. Corneille le taciturne, qui bafouille, amoureux de la comédienne vedette de la troupe, Marquise du Parc, pourchassé par les dévots, donnera à son protégé ses plus belles oeuvres “Le Tartuffe”, “Dom Juan”, “Le Misanthrope”, “Les Précieuses ridicules”, “Les Femmes savantes”, “Le Bourgeois gentilhomme”, “Le malade imaginaire”, ... Une association secrète mais juteuse pour tout deux qui durera jusqu’à la mort de Molière en 1673.

Coup dur pour les spécialistes du XVIIème qui ont toujours opposé le style des deux auteurs et en ont fait des ennemis jurés. Pure manipulation historique alors ; mais on est soufflé et on peine à croire pareille supercherie. Belle leçon d’humilité tout de même pour nos auteurs à la mode qui revendiquent leur droit à la moindre de leur ligne.

2ème partie : une collaboration dorénavant prouvée

Le deuxième, nettement plus nuancé, est l’oeuvre d’un chercheur et enseignant universitaire, Dominique Labbé [4], spécialisé dans la statistique appliquée au langage. Connu pour ses travaux sur le discours politique français contemporain à la fois écrit (études consacrées à De Gaulle et Mitterand entre autres) et oral (retranscriptions d’émissions radio-télévisées), il a appliqué, en outre, les outils statistiques et informatiques, qu’il a largement contribué à perfectionner au fil des ans, à la littérature française des quatre derniers siècles et plus particulièrement au théâtre du XVIIème et aux romanciers de XIXème. Son livre Corneille dans l’ombre de Molière. Histoire d’une découverte paru en 2003 [5] est une présentation au grand public de ses travaux publiés en 2001 dans une revue internationale aux Pays-Bas, Journal of Quantitative Linguistics, sous le titre “Inter-textual Distance and Authorship Corneille and Moliere”. Comme on pouvait s’y attendre, cet ouvrage a provoqué une vive polémique de la part de certains moliéristes. Le spécialiste en littérature n’aime pas que les “mathématiques” envahissent son champ d’étude et encore moins qu’elles le contredisent d’une manière irréfutable. Car la démarche de D. Labbé est celle d’un scientifique.

Il expose sa méthode dans le premier chapitre qui est un modèle de clarté, qualité que ne partage pas toujours ses contradicteurs. « Le calcul, qui rend possible l’attribution à Corneille de 16 à 18 des comédies signées Molière, consiste à superposer les textes, pris deux à deux et à observer leur degré de ressemblance ou de dissemblance. C’est la raison pour laquelle nous avons baptisé ce calcul : “ distance intertextuelle  [6]. L’indice de cette distance varie uniformément entre 0 et 1 ». Ainsi, si la distance est nulle cela signifie que les deux textes comportent les mêmes vocables (c’est-à-dire des mots différents) avec une fréquence identique, « ce qui, précise Labbé, est évidemment théorique ». Inversement, si l’indice est égal à 1 on est en présence de deux textes n’ayant aucun mot semblable. Cas également théorique car le français est une langue contenant un certain nombre de mots outils employés dans tout texte.

Quatre facteurs expliquent la ressemblance entre deux textes : le genre, le vocabulaire de l’époque, le thème traité et enfin l’auteur. C’est pourquoi, « pour rechercher la paternité d’un texte anonyme ou dont l’auteur est contesté, il faut donc le comparer à d’autres dont la signature n’est pas contestée, ayant été écrits à la même époque et traitant de thèmes voisins, dans un même genre (poésie, prose,roman, théâtre ...). Autrement dit, si Corneille n’avait signé, sous son nom, aucune oeuvre théâtrale, il aurait été impossible de découvrir la part prépondérante qu’il a prise dans certaines des pièces jusqu’ici attribuées à Molière ».

Dans l’un de ses articles parus sur son site, Labbé mentionne trois remarques essentielles pour valider son indice. Tout d’abord, il précise que le calcul de la distance intertextuelle « exige une stricte normalisation des graphies entre les textes » qui, sinon, seraient classés « selon les conventions graphiques propres à leur genre » (les majuscules en début de vers, par exemple, différencieraient tous les poèmes de tous les textes en prose). Ensuite, il nécessaire de « lemmatiser [7] les textes car le français est une langue fortement flexionnelle » (ainsi les mots “suis”, “est”, “sommes”, “été”, sont, dans certains cas [8], toutes des formes conjuguées de l’auxiliaire “être”, ils doivent donc être considérés comme un seul et même vocable). Enfin, le chercheur recommande, afin d’éviter certains biais du fait de la différence de taille entre les écrits étudiés, « de ne pas appliquer ce calcul sur des textes trop courts (en tout cas, pas moins de 1000 mots) et de s’en tenir à une échelle inférieure à 1 : 10 dans les différences de taille ». Dans l’étude en question, le problème ne se pose pas puisque toutes les pièces de Corneille comprennent largement plus de 10000 mots tandis que, parmi celles qui lui sont attribuées mais signées par Molière, la plus petite “Mélicerte” dépasse 5000 mots et la plus longue “L’Avare” en compte 21000.

Comme l’indique Labbé, « ce calcul a été appliqué à plusieurs milliers de textes de toutes origines » (l’application aux pièces de Corneille et de Molière en est une parmi de nombreuses autres auparavant). Ces expériences « ont permis de confirmer la validité du raisonnement, d’étalonner une échelle de distance et de révéler l’existence de seuils caractéristiques ».

Pour une distance comprise entre 0,20 et 0,25, « il est pratiquement certain que l’auteur est le même » ; et si on est en présence de deux auteurs distincts, il s’agit « soit d’une collaboration étroite, soit d’un plagiat du premier sur le second (quand il est possible de dire avec certitude qui est le premier !) ».
Au-dessus de 0,25 (et jusqu’à 0,40), « on entre dans une zone “grise” où deux hypothèses sont envisageables : un même auteur traitant de thèmes différents ou deux auteurs contemporains traitant un thème identique avec leur style propre... De telle sorte que, plus on s’élève au-dessus de ce seuil de 0,25, plus il sera difficile d’attribuer la paternité d’un texte anonyme à l’auteur considéré sans que, pour autant, cette paternité puisse être rejetée ».
Lorsque la distance est inférieure ou égale à 0,20, on est en présence d’un auteur unique, alors qu’un franchissement du seuil de 0,40 signifie que les textes ont été écrits par deux auteurs différents.

Une fois définis les seuils, D. Labbé apporte une précision très importante : « pour trouver l’auteur d’un texte douteux ou anonyme, il n’est pas nécessaire de rechercher tous les écrivains susceptibles de l’avoir écrit, il suffit d’en trouver un pour lequel la distance, entre une partie de son oeuvre et le texte analysé, sera inférieure aux seuils indiqués ci-dessus ». Il montre, ensuite, qu’une quinzaine de pièces de Molière (parmi les plus célèbres comme “Le Tartuffe”, “Le Misanthrope”, “Les Femmes savantes”, “L’Ecole des femmes”, pièces en vers, et “Dom Juan”, “L’Avare”, “Le Bourgeois gentilhomme”, pièces en prose) ont toutes, prises deux à deux, une distance inférieure à 0,25, et qu’ainsi l’hypothèse d’un auteur unique est bien confirmée. L’unité entre toutes ces oeuvres est si grande que l’étude « met à mal la légende selon laquelle vers et prose engendrent des différences considérables ». Quelques pièces, signées Molière, demeurent toutefois à l’écart (citons deux des plus connues “Les Précieuses ridicules” et “Le Médecin malgré lui”).

Pour Corneille, l’homogénéité est encore plus grande, puisque « la majorité des distances entre ses pièces sont toutes inférieures au seuil de 0,25, sauf pour les comédies du début », écart qui peut s’expliquer par la différence de genre (comédie/tragédie) et par l’effet “chronologique”, Corneille ayant vécu 78 ans son écriture a pu varier de manière significative surtout après la “découverte” de la tragédie.

Cependant, et c’est l’étape essentielle de la démonstration de D. Labbé, deux comédies créées respectivement en 1642 et 1643 (date de sa première rencontre avec le futur Moliere) s’écartent notablement du reste de son oeuvre, avec des distances souvent supérieures à 0,25, “Le Menteur” et “La Suite du Menteur”, pièces attribuées avec certitude à Corneille. A cet instant précis, le chercheur porte l’estocade et dévoile finalement la supercherie : « En moyenne, la distance avec l’ensemble des pièces en vers de Molière est de 0,240 pour le premier Menteur et de 0,234 pour le second », et si deux des plus célèbres pièces en prose du comédien, “Dom Juan” et “L’Avare”, ont un distance très légèrement supérieure à 0,25 avec le premier Menteur, l’indice demeure cependant inférieur à ce seuil si on les compare avec le deuxième, “La Suite du menteur”.

Conclusion : « Il ne fait donc pratiquement aucun doute que toutes ces pièces sont de la même main », c’est-à-dire de cet immense génie qu’est Corneille !
On peut imaginer la réaction des plus fervents spécialistes de Molière qui n’ont à ce jour toujours pas apporté de preuves tangibles et cohérentes contraires. Toutefois, cette méthode d’étude comparative des textes commence à faire des émules un peu partout dans le monde. On l’a appliqué notamment aux pièces de Shakespeare, ce qui a permis de démontrer leur authenticité [9]. Labbé préconise pour rendre l’apprentissage de la langue française plus vivante de présenter les grandes oeuvres littéraires en s’aidant de l’ordinateur comme ses travaux l’ont expérimenté, ce qui permettrait de rompre cette cloison, rendue étanche par quelques auteurs et éditeurs soucieux de préserver leurs intérêts financiers, entre la sphère littéraire et scientifique.

Mais laissons pour terminer la parole à notre chercheur qui rend à César ce qui est à César :
« Il y a deux autres arguments en faveur de Molière. Il a pris des risques et s’est battu pour ces textes, ce qui lui permet d’en partager la paternité. Tartuffe et Dom Juan lui ont valu de gros ennuis. Dom Garcie a été un four. L’Avare, Le Misanthrope ou Les Femmes savantes ont à peine mieux marché.
Pourtant Molière avait compris que ces pièces étaient belles, qu’elles étaient largement au-dessus des farces dans lesquelles il réussissait mieux et que le public, et même le roi, préféraient. Il a repris plusieurs fois ces pièces “difficiles”, pour tenter de les imposer. Peut-être même a-t-il cru en elles plus que Corneille ? En tous cas, c’est grâce à lui qu’elles sont parvenues jusqu’à nous. Car Corneille a bien abandonné ces pièces. Le cas de Psyché est éclairant. Après l’aveu de Molière, Corneille pouvait fort bien intégrer cette pièce, loin d’être déshonorante, dans ses oeuvres complètes. Il n’en a rien fait.
Respectons la volonté de Corneille et gardons le nom de J.-B. P. Molière en couverture de ces oeuvres. Mais ajoutons en page de garde :
Pièce écrite par Pierre Corneille pour son ami Molière
 ».


[1Editions Jean-Cyrille Godefroy ; 2004. Cet ouvrage reprend toutefois certains éléments développés dans un travail antérieur, fruit de recherches effectuées par deux avocats bruxellois Hippolyte Wouters et Christine de Ville de Goyet, paru aux Editions Complexe en 1990 et intitulé Molière ou l’auteur imaginaire. Les auteurs qui montrent entre autres les similitudes de style entre les pièces de Corneille et celles de Molière optent pour l’hypothèse d’une collaboration entre les deux dramaturges.

[2Pièce signée Molière.

[3“Psyché”, comédie-ballet publiée en 1671 sous le nom de Molière constitue la seule collaboration avérée de Corneille.

[4voir ses travaux sur son site.
Il m’a par ailleurs fait parvenir des documents supplémentaires qu’il met à la disposition des chercheurs et des journalistes qui en font la demande. Une telle collaboration est relativement rare de la part d’un universitaire qu’elle mérite d’être amplement soulignée. Qu’il en soit une nouvelle fois remercié et il va s’en dire que les éventuelles erreurs d’interprétation de son étude me sont entièrement imputables.

[5Editions Les Impressions Nouvelles (Paris - Bruxelles).

[6Pour une explication détaillée du calcul de la distance intertextuelle, se reporter au site mentionné ci-dessus.

[7La lemmatisation est une opération d’analyse de contenu qui opère par réduction des mots en une entité première (lemme), appelée aussi forme canonique, qui regroupe les différentes variables du mot et de ses dérivés. Par exemple le lemme de "cheval" et celui de "chevaux" sont les mêmes. Cette forme est l’infinitif pour les verbes, la forme masculine singulière pour les noms, etc. Par la lemmatisation, les formes prises par le mot (nom, adjectif, etc...) sont associées. L’analyse peut se faire ainsi sur le sens uniquement.
Cela permet de réfléchir en fonction du sens des mots en faisant abstraction de leur forme.

[8Il est important de noter que les logiciels employés sont capables de distinguer le participe passé « été » du verbe être, du nom masculin représentant la chaude saison.

[9M. Labbé m’a communiqué cette remarque à propos de Shakespeare :
« l’analyse de T. Merriam montre simplement que les pièces de la maturité - et spécialement les comédies - sont bien d’une seule main et que c’est probablement celle de WS. En revanche, certaines des pièces “historiques” seraient des “collaborations” avec Middleton (Timon d’Athènes), et avec C. Marlowe (Henri VI, Titus Andronicus, Richard III, Richard II, King John, Edouard III...) voire des pièces tardives achevées par d’autres comme J. Fletcher (Henri VIII)... Mais, ces travaux sont encore en cours, les Anglais prennent cela plutôt bien car plusieurs analystes avaient déjà souligné la plausibilité de ces collaborations et qu’il y a un minimum de fair play ».



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