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Confessions d’un italien - Ippolito Nievo
mercredi 22 juin 2011 par Jean-François Ponge

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Fayard (Littérature étrangère), 2006, 816 pp. (traduction de Michel Orcel, préface de Mario Fusco)

Une œuvre magistrale, écrite au milieu du dix-neuvième siècle par un des fleurons des lettres italiennes. Ippolito Nievo retrace la vie d’un personnage imaginaire, Carlo Altoviti, noble de Venise. Parvenu au crépuscule de sa vie, il raconte l’itinéraire d’un orphelin, épris de liberté et fier de son pays, qui parviendra aux plus nobles fonctions dans l’Italie napoléonienne, avant de s’enfuir pour l’Argentine et revenir beaucoup plus tard dans son Frioul natal. Recueilli par sa tante, une riche patricienne de Venise, qui va le traiter comme un domestique, il va très vite s’attacher à sa cousine Pisana, qui va devenir l’amour de sa vie. Que de destins contrariés, en ces temps de conquêtes et de guerres fratricides ! Amours et désamours, batailles sanglantes, exils, trahisons se succèdent au fil des 800 pages de ce roman-fleuve, haut en couleurs et d’une richesse psychologique et politique hors du commun. Au-delà du fil rouge constitué par les amours de Carlo et de Pisana, c’est tout un pan de l’histoire de l’Italie qui défile sous nos yeux. Sous les traits de la belle et volage cousine, c’est également un très beau portrait de femme qui est brossé par cet auteur, fleuron des belles italiennes. La complexité des personnages, leur évolution psychologique au gré des forces qui contrarient ou favorisent leurs aspirations, font penser à Stendhal mais préfigurent largement la littérature du vingtième siècle. Hélas, malgré ces qualités exceptionnelles, et le fait que l’on s’attache très vite aux personnages et à leur destin, la lecture est rendue difficile par la faiblesse de la traduction, ou plutôt la négligence de l’éditeur (pour rester poli) : pas une seule page sans sa dizaine de fautes de français (d’accord, de conjugaison) qui nécessitent parfois de lire deux fois la même phrase pour en pénétrer le sens. Pour une collection prestigieuse comme la "Littérature étrangère" chez Fayard, quel manque de respect pour un grand, très grand représentant des lettres italiennes, et pour le lecteur lambda, qui souffre !

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